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Troubles du goût d’origine médicamenteuse chez les personnes âgées
Troubles du goût d’origine médicamenteuse chez les personnes âgées :
étude d’ordonnances de patients résidant en EHPAD
Introduction
C. JOYAU1, G. VEYRAC1, F. DELAMARRE-DAMIER2, A. PASQUIER1, J. PRIEZ1, P. JOLLIET1,3
(1) Service de Pharmacologie Clinique, Institut de Biologie, Nantes, France ; (2) Médecin Coordonnateur, EHPAD de Saint Laurent sur Sèvre, France et service de Gériatrie, Hôpital de Cholet, Cholet, France ; (3) EA 4275 «Biostatistiques, Pharmacoepidemiologie et Mesures Objectives en Santé», UFR Santé, Nantes, France
Avec l'âge, l'acuité des sens se modifie, entraînant une diminution progressive de la qualité, puis de l’importance des sensations perçues. Cette modification n'est pas toujours bien ressentie au début [1]. Le goût étant considéré comme un sens mineur, il est souvent négligé. Ces troubles peuvent conduire à l'inobservance des traitements mais surtout à des carences nutritionnelles par anorexie ainsi qu'à des exacerbations de pathologies (diabète, hypertension artérielle) chez des patients qui seraient tentés de surconsommer du sucre ou du sel pour restaurer le goût. Le malaise lié à la perte du goût peut parfois même mener à des dépressions [2]. Les troubles du goût constituent un effet peu étudié et ses étiologies sont variées. En effet, de nombreuses pathologies peuvent être à l'origine de ces troubles telles que des atteintes du système nerveux, des atteintes nutritionnelles, des atteintes endocriniennes, cause toxique… [1]. Chez les personnes âgées qui reçoivent des médicaments à long terme, les troubles du goût sont suspectés comme effet indésirable dans 11% des cas [3]. Il est difficile dans cette population, atteinte de démence pour une grande partie, de connaître la présence de ces troubles.
L'objectif de cette étude est de faire une mise au point sur les médicaments pouvant entraîner des troubles du goût en s’appuyant sur des ordonnances de patients résidant en EHPAD.